Une “humiliation suprême” : la justice brésilienne resserre l’étau sur Jair Bolsonaro
Poursuivi pour tentative de coup d’État, Jair Bolsonaro est désormais accusé d’obstruction à la justice pour avoir tenté de tirer parti des sanctions douanières américaines contre le Brésil afin d’échapper aux poursuites. Visé par une perquisition, vendredi 18 juillet, l’ancien président brésilien s’est aussi vu imposer le port d’un bracelet électronique.
L’ancien dirigeant brésilien Jair Bolsonaro a sans doute vécu, vendredi 18 juillet, “l’une de ses journées les plus tumultueuses” depuis la fin de son mandat présidentiel, en décembre 2022, estime le quotidien O Globo. À l’aube, la police fédérale a en effet perquisitionné son domicile de Brasilia, dans le cadre de son procès pour tentative présumée de coup d’État après sa défaite électorale face à l’actuel dirigeant Luiz Inácio Lula da Silva. Une tentative dont il est soupçonné d’avoir été l’un des principaux instigateurs.
Sur ordre du juge du Tribunal suprême fédéral (STF) Alexandre de Moraes, le leader d’extrême droite, âgé de 70 ans, a ensuite été conduit au siège de la police fédérale pour se faire poser un bracelet électronique. Un moment qu’il a qualifié à plusieurs reprises d’“humiliation suprême” lors d’interviews et de conversations informelles avec des partisans, dénonçant une “persécution” à son encontre, rapporte le titre. La décision du magistrat répond à une requête de la police fédérale, appuyée par un “avis favorable” du procureur général de la République, explique Folha de São Paulo. Les enquêteurs estiment en effet avoir des preuves que Jair Bolsonaro a cherché à “entraver le procès” et commis des actes qui “caractérisent” des crimes de coercition, d’obstructi
Courrier International